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LES ENGINS

LA CORDE

La longueur et la souplesse de la corde permettent la création en permanence de nouvelles difficultés et manipulations. Son travail spécifique, basé sur les sauts, permet d'apprécier la vitesse d'exécution des gymnastes. L’une des principales difficultés réside dans la maîtrise de l’engin, qui doit constamment être contrôlée. La corde développe l’endurance et la détente.

Composition : chanvre ou synthétique

Poids : libre

Longueur : proportionnelle à la taille de la gymnaste

Extrémité : aucune poignée, simplement un ou deux nœuds

 

LE CERCEAU

Engin rigide non déformable, le cerceau délimite un espace creux, ce qui permet à la gymnaste de jouer avec son volume. La manipulation nécessite de fréquents changements de prise d'où un problème de coordination. Sa forme favorise les roulers, les rétros, les passages au travers, les rotations et les renversements.

Composition : bois ou matière plastique

Diamètre intérieur : de 80 à 90 cm

Poids minimum : 300g

 

LE BALLON

Le ballon est le seul engin à ne pas permettre de prise. Il développe une relation particulière corps-engin. Il est en symbiose avec le corps et permet d'exprimer la sensibilité de la gymnaste. Avec le ballon, on peut réaliser des rebonds ou des roulers. Mais il reste un engin difficile à maîtrise car il ne doit pas être tenu ou grippé. Une petite erreur peut donc être fatale à l’enchaînement : il faut rester vigilant lorsqu’on l’utilise !

Composition : caoutchouc ou matière synthétique

Diamètre : 18 à 20 cm

Poids : 400g minimum

 

LES MASSUES

La spécificité des massues, le plus vieil engin de la Gymnastique Rythmique, c’est son nombre. Un exercice se réalise en effet avec deux massues. C’est aussi une difficulté car elles requièrent une bonne synchronisation. Les massues sont utilisables sur trois parties : le corps, le col et la tête. Les gymnastes peuvent ainsi exécuter des moulinets, des petits cercles, des roulers, des lancers et des figures asymétriques. L'utilisation des massues privilégie le travail rythmique, la coordination et la dissociation via les éléments asymétriques.

Composition : bois ou matière synthétique

Longueur : 40 à 50 cm

Poids : 150g minimum chacune

 

LE RUBAN

C'est l'engin le plus spectaculaire. Tout le ruban doit être en mouvement d'où la difficulté d'exécuter un exercice parfait. Le ruban est attaché à une baguette (la hampe) avec des anneaux et un joint flexible. Engin long et léger, il se rapproche des activités graphiques. Les figures sont exécutées à des amplitudes différentes, représentant chacune des dessins dans l'espace (serpentins, spirales et lancers de ruban).

*La hampe

Composition : bois, bambou, plastique ou fibre de verre

- Diamètre : 1cm

- Forme : cylindrique ou conique

- Longueur : 50 à 60 cm

*Le ruban

Composition : satin (généralement) ou matière semblable non amidonnée- Poids : 35g minimum

- Largeur : 4 à 6 cm

- Longueur : 6m au maximum

 

LES ORIGINES 

Si certains évoquent l’époque de l’Egypte ancienne pour parler des débuts de la Gymnastique Rythmique, les premières traces de pratique remontent, pour l’ère moderne, au XIXè siècle.
Différentes méthodes de gymnastique étaient alors proposées aux jeunes filles, dont celle de M. Clias en 1843, intitulée

« Callisthénie ou la somascénie naturelle appropriée à l’éducation physique des jeunes filles », qui préconise des

 

 

exercices avec des instruments tels que la canne, le cerceau et la corde à sauter.
Suivirent ensuite les méthodes de François Delsarte (1811-1871) qui introduit la notion de musique, d’Emile-Jacques

 

Dalcroze (1865-1950), d’Isadora Duncan (1878-1927) qui donne une nouvelle direction à la danse via la gymnastique,

ou encore d’Irène Popard (1894-1950).

En 1912, cette gymnastique avec engins, réalisée par un un ensemble de gymnastes, apparaît lors des Jeux

Olympiques de Stockholm : il s’agit en fait d’une simple épreuve de la gymnastique féminine.
Les engins utilisés étaient alors très divers et non définis : la France avait proposé en 1948 une composition avec

des foulards, tandis qu’on retrouve lors des Jeux Olympiques de 1952 une épreuve aux cerceaux et de ceux de

1954 des ballons, avant sa suppression pour les J.O. de Melbourne deux ans plus tard.
On a même aperçu lors de précédentes éditions des cordes surmontées de fleurs !

Ce n’est qu’en 1960 que cette activité est reconnue comme discipline à part entière. Elle prend alors le nom de

Gymnastique Moderne.
La Fédération Internationale de Gymnastique l’intègre en 1961 à son programme et en 1963, les 1ers Championnats

du Monde sont organisés à Budapest.
Dix nations européennes y prennent part, dont une qui paraît déjà bien rodée : l’Union Soviétique, qui organise en

effet des championnats depuis 1942 !

La compétition, uniquement à destination des individuelles qui doivent présenter un exercice à mains libres et un

 

enchaînement avec un cerceau ou un ballon, se termine ainsi par la victoire d’une Soviétique, Ludmilla Savinkova.

Très vite, des règles se mettent en place : on décide de la création d’imposés, des normes engins sont prises en 1967

 

et un code de pointage voit le jour en 1970.
Les exercices réalisés par un Ensemble de six gymnastes apparaissent pour la première fois en 1967 à l’occasion des

3èmes Championnats du Monde.

En 1971, le programme aux mains libres disparaît au profit du ruban et des finales par engin sont programmées.

En 1975, la Gymnastique Moderne change même de nom : elle s’appellera désormais Gymnastique Rythmique

et Sportive. Pour lui donner plus de souplesse, on abandonne alors les imposés.
Petit à petit, la discipline rencontre un certain succès.
La France participe pour la 1ère fois à des Championnats du Monde à l’occasion de l’édition de 1973.

 

Elle s'y classe 11ème.Mais elle n’est pas la seule : de plus en plus de nations participent aux rendez-vous

internationaux tant et si bien qu’un Championnat d’Europe est organisé en 1978 à Madrid, une Coupe du Monde

 

 
créée en 1983.La discipline devient même olympique en 1984, lors des Jeux Olympiques de Los Angeles.

C’est une Canadienne qui devient la première Championne Olympique de Gymnastique Rythmique.Les Ensembles, dont le nombre de gymnastes a été ramené à 5 au lieu de 6 en 1995, devront patienter quant à eux

jusqu’en 1996.

Depuis, la discipline a conquis son public. Devenue Gymnastique Rythmique en 2002, elle compte aujourd’hui en 

 

en France plus de 23 000 pratiquants

 

 

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